La grande majorité des entreprises belges ne sont pas prêtes face à l'obligation européenne d'établir des rapports de durabilité
- Une enquête menée auprès de 251 entreprises en Belgique donne un aperçu des efforts, des obstacles et des opportunités des entreprises en matière de développement durable.
- La plupart des entreprises (89 %) ne sont pas prêtes pour les nouvelles exigences de l'UE en matière de rapports de durabilité, qui seront d'application à partir du 1er janvier 2024.
- La congestion du réseau est citée comme la principale priorité du gouvernement pour aider les entreprises à devenir plus écoresponsables.
- L'électrification (84 %) et la numérisation (78 %) sont considérées comme des moyens éprouvés et efficaces de décarboniser et d'accroître l’efficacité sur le plan énergétique
La hausse des coûts et les enjeux climatiques placent la durabilité en tête des priorités des entreprises, selon une nouvelle enquête menée par IPSOS pour le compte de Schneider Electric, leader de la transformation numérique en matière de gestion de l'énergie et de l'automatisation. Sur les 251 entreprises belges interrogées, 89 % ont confirmé qu'elles ne respectaient pas encore les normes requises par la directive de l'Union européenne relative aux rapports de durabilité des entreprises (CSRD). Dans le cadre de la politique européenne du Green Deal, cette législation impose aux plus grandes entreprises de rendre compte de l'impact de leurs activités commerciales sur les personnes et l'environnement à partir du 1er janvier 2024.
Cette nouvelle étude montre où se situent 251 entreprises belges dans leur évolution en matière de durabilité, l'impact que la crise énergétique a sur elles, les opportunités et défis auxquels elles sont confrontées dans la création d'un avenir plus durable. L'enquête donne également un aperçu de la manière dont le gouvernement peut aider les entreprises à devenir plus écoresponsables.
Elle confirme que le développement durable est une priorité absolue, 60 % des entreprises citant les préoccupations climatiques comme principal facteur de motivation. Quelque 57 % des entreprises déclarent être motivées par le désir d'économiser sur les coûts énergétiques, tandis que 46 % avancent le respect des lois et des réglementations comme principal facteur. Une grande entreprise sur trois considère également le développement durable comme important pour trouver et conserver des talents sur un marché du travail très concurrentiel. La durabilité est également considérée par 39 % des PME comme un moyen d'attirer et de fidéliser les clients.
L'électrification et la numérisation sont considérées comme des opportunités d’accroître l’efficacité énergétique
Malgré des défis complexes, 84 % des entreprises citent l'électrification et 78 % la numérisation comme des moyens éprouvés et efficaces de réduire la consommation d'énergie et les émissions de CO2. Ces technologies permettent de réduire le gaspillage énergétique, d'optimiser l'utilisation de l'énergie et d'assurer la résilience et la sécurité de l'approvisionnement en énergies renouvelables.
« La collecte de données à l'aide de la technologie numérique est la première étape pour mesurer la consommation d'énergie et identifier les possibilités d'efficacité. Il s'agit d'un processus d'amélioration continue qui permet d'accroître l’écoresponsabilité étape par étape. En limitant les pertes énergétiques, elle améliore également votre rentabilité. L'électrification contribue également à décarboniser votre énergie de la manière la plus efficace. La combinaison de la numérisation et de l'électrification constitue le pilier le plus solide pour un avenir durable », a déclaré David Orgaz, Cluster President Benelux de Schneider Electric.
Les entreprises demandent au gouvernement de s'attaquer à la congestion du réseau
Les entreprises font face à des défis tels que des coûts d'investissement élevés et des lois et réglementations complexes et incohérentes. Mais elles sont également confrontées à des obstacles pratiques tels que les contraintes du réseau ou la nécessité d'une meilleure infrastructure de recharge pour les véhicules électriques. Pas moins de 93 % des entreprises belges estiment que le gouvernement devrait prendre des mesures urgentes pour augmenter la capacité du réseau.
Bien que les entreprises belges se considèrent principalement comme responsables de leur écoresponsabilité, elles indiquent que le gouvernement pourrait faire davantage pour les soutenir. Par exemple, 82 % des entreprises belges sont favorables à la normalisation des lois et des réglementations en Europe, tandis que 78 % souhaiteraient un plus grand partage des connaissances.
Les entreprises s'attendent à ce que les factures énergétiques restent élevées
Les coûts énergétiques constituent une préoccupation majeure pour les entreprises belges. L'enquête montre que les factures énergétiques des entreprises ont augmenté en moyenne de 15,7 % l'année dernière. Pour plus de la moitié (64 %) des entreprises interrogées, cette hausse a entraîné une accélération des activités axées sur le développement durable. Une grande majorité des organisations (71 %) s'attendent à ce que les coûts énergétiques restent élevés cet hiver : 14 % prévoient même une augmentation.
« De nombreuses entreprises disposent déjà d'un plan de durabilité solide, mais la crise énergétique actuelle génère un sentiment d'urgence qui n'a jamais été aussi impérieux », déclare David Orgaz, Cluster President Benelux de Schneider Electric. « Pour d'autres entreprises, la crise énergétique a agi comme un électrochoc. Tout le monde veut passer à la vitesse supérieure. C'est un moment unique pour gérer notre énergie de manière plus intelligente et pour vivre, travailler et se divertir de manière plus efficace sur le plan énergétique. Cette étape est essentielle pour atteindre les objectifs climatiques de l'Europe », conclut David Orgaz.
Note pour la rédaction :
Méthodologie
Le cabinet d'études IPSOS a mené une étude quantitative commandée par Schneider Electric (par le biais d'entretiens téléphoniques) auprès de 250 décideurs ou coresponsables néerlandais et 251 belges dans les domaines du développement durable, de l'informatique ou de l’infrastructure.